Achat Ancien Prieuré Classé Monument Historique à restaurer Besançon FRANCHE COMTE
239 000 € (FAI)
Besançon, 50 mn TGV, sans nuisances - Ancien Prieuré Classé Monument Historique à restaurer à vendre, des XII, XVI et XVIIIème siècles, d'env. 840 m2 habitables, sur env. 3 800 m2 de jardins, dépendances.
EXCLUSIVITE - Au cœur de la campagne, en bordure d’un hameau, à 1 heure de Besançon et 50 mn du TGV, cet ancien Prieuré, des XII, XVI et XVIIIème siècles présente toujours les éléments historiques le constituant. Vendu comme bien national à la Révolution, il a malheureusement subi les affres du temps et des hommes, sa transformation en ferme n’en étant pas des moindres. Pour autant, la qualité de l’ensemble et la lecture toujours possible de sa fonction en font un lieu d’une grande qualité architecturale. Classé Monument Historique en totalité, il nécessite aujourd’hui une restauration qui lui permettra de retrouver toute sa beauté et tout son caractère historique. Un premier aménagement a déjà été conduit et permet un pied à terre sommaire mais précieux pour entreprendre la restauration du lieu. Les jardins, constitués d’une cour, des anciens jardins en terrasse et de l’ancien cloître permettent des espaces de délassement aux multiples ambiances, à l’abri des regards. Il est à signaler que l'église ne fait pas partie de la vente.
Nous pénétrons dans ce lieu historique par un porche constitué en tour du plus bel effet. Surmontée d’une belle toiture en pavillon, elle oppose fermement, avec les corps de bâtiments l’encadrant, une séparation avec le monde extérieur. Cette introduction à la bâtisse offre un ensemble très équilibré dans son architecture. Ce premier corps de bâtiments séparé du logis Prieural était dévolu au service, un petit escalier en vis indépendant permettant un accès de la cour aux étages. Il abritait notamment les anciennes boulangeries, boulangeries toujours lisibles dans l’architecture bien que les culs-de-four aient malheureusement été supprimés ainsi que les voûtes en croisées d’ogives gage de sécurité contre les incendies à cette époque. Ces fours, au nombre de trois, étaient bien trop importants pour la seule consommation des moines et, par ailleurs situés sur l’«enceinte » du prieuré, ils nous renseignent sur la vraisemblable vente de pain aux villageois des environs. Ces communs, bâti et cour, constituent ainsi un ensemble semi-public semi-privé. Cet espace tampon entre le public et le reclus est essentiel dans la compréhension des monastères. Celui-ci restait ainsi accessible en parti au commun des mortels : il semblerait qu’un dortoir, toujours existant, situé dans les combles du logis Prieural était à la disposition tous les soirs des nécessiteux.
Le logis prioral, en L et en retour d’équerre, offre la même prestance avec la belle élévation de sa toiture dominant celle des communs. Nous accédons dans ce logis par une belle porte Renaissance aménagée dans la tourelle d’escalier en vis octogonale. Les façades, de belles élévations et bien que d’une belle unité historique, proposent aux regards attentifs les différentes étapes de construction et de modifications. Le XIIème siècle est peu présent, le XVIème siècle étant le plus généreux dans sa lecture : la tourelle d’escalier, les baies et les portes sont en effet de cette époque. Certaines baies ont perdu leur meneau qu’il sera aisé de restituer. Les XVIII et XIX/XXème siècles ont eux aussi apporté leur lot de modifications et notamment le XXème avec quelques baies à l’entourage béton bien disgracieux. Mais ne nous attachons pas à cet anachronisme facilement amendable et profitons de ce bâti exceptionnel. Il renferme les anciens appartements du Prieur, ces derniers ayant conservé les attributs des XV et XVIème siècles et notamment la salle du rdc avec sa cheminée monumentales et l’arrière salle très lumineuse aux grandes baies possédant encore des vestiges de polychromie. Les très belles cheminées monumentales ont été miraculeusement conservées, parfois dans des réaménagements et autres placards muraux... Bien que la plupart ait perdu leur linteaux, la possibilité de leur restitution ne fait aucun doute. Les chambres de l’étages, vraisemblablement dévolues à l’accueil des hôtes, ont été profondément remaniées au XVIIIème et possèdent boiseries, alcôves et cheminées certe en mauvais état mais toujours présentes. La dernière partie de ce logis, bâti plus tardivement, offre une grande salle, certainement le réfectoire des moines, bien que celui-ci fut certainement originellement situé dans les anciens appartements des religieux aujourd’hui ruinés.
Ces ruines sont en effet bien visibles dans les jardins. Elles sont absolument magnifiques et méritent au combien ! et à minima une stabilisation. Mêlant le Roman et la Renaissance, elles sont les derniers éléments visibles du XIIème siècle, au cœur des parements des élévations et en sous-sol : les très belles caves voutées avec arc doubleau sur pilier caractéristiques. L’ensemble cour, jardin (potager et médicinale), ancien cloître sont parfaitement connus et identifiés dans leur situation. Il est à noté un élément important concernant le cloître détruit au XVIIIème siècle lors de la transformation du lieu en dépendance agricole. Son emplacement, toujours fermé au cœur des bâtis, aujourd’hui en herbe, présente un sol assez tourmenté, semblant constitué d’un parterre de pierres recouvert d’une faible couche de terre végétale, et surélevé par rapport aux portes d’accès... Des fouilles ou tout du moins un sondage, évidement au libre choix du futur propriétaire, seraient malgré tout vivement conseillées car la nature du sol force l’imagination d’un cloître laissé sur place lors de sa démolition en guise de terrassement afin de rendre ce lieu plus praticable pour l’exploitation agricole... La redécouverte à minima de la structure du cloître semble acquise et peut-être aussi de nombre d’éléments en pierre le constituant, chapiteaux, colonnes, etc... aidant ainsi à la compréhension et la préservation de ce lieu. Quoiqu’il en soit et vous l’avez compris, il mérite toutes les attentions d’une (ou plusieurs) personne désireuse de le remettre en valeur et de reconstituer les différents espaces tels qu’ils étaient à l’origine. Les restaurations à prévoir sont lourdes mais les dispositions d’aides et de défiscalisations de la protection Monument Historique épaulerons le futur maître d’œuvre dans la renaissance de ce Prieuré. Et n’oublions pas qu’elle fut la fonction de ce lieu qui, bien que désacralisé et quoiqu’il en soit de nos croyances religieuses, était profondément ancré dans la foi chrétienne. Malgré les évolutions de nos mentalités et de nos connaissances « modernes », la restauration de ce véritable bout de paradis historique et architectural exprimera un profond respect pour les œuvres chrétiennes et envers toutes les personnes dont la foi s’est exprimée en ce lieu au cours des siècles. A n’en pas douter, le sauvetage de ce bâti retombera sur son maître d’œuvre en ce qui concerne la beauté après restauration et peut-être un peu plus... (MH non soumis DPE)
(Prix hors honoraires : 225 500 € ; Montant des Honoraires : 13 500 € ; Pourcentage des honoraires : 6%)
Barème honoraires : cliquez sur lien en bas de page "mentions légales et honoraires"
DIAGNOSTIC ÉNERGÉTIQUE :
Référence de l'annonce : 92